Gestion de flotte

Optimisation de flotte : savoir se projeter dans le temps… et dans les usages

  • 04/06/20
  • 4 min

Avec les perturbations économiques liées à la pandémie mondiale, les entreprises doivent déjà préparer l’après-Covid. Identifier les économies potentielles, améliorer la productivité de la flotte… Autant de projets d’optimisation qui nécessitent une réelle anticipation et beaucoup de méthode. Explications avec Olivier Dutrech, Directeur Innovation de Fraikin Business Solutions. 

Optimisation de flotte

Alors que la crise sanitaire du COVID-19 condamne les entreprises et leurs collaborateurs à une sédentarité inaccoutumée, les questions d’optimisation de sa flotte se posent déjà. Une fois la reprise amorcée, peu de secteurs échapperont à une recherche de maîtrise des coûts, et l’anticipation est donc de mise. Pour Olivier Dutrech, Directeur Innovation de Fraikin Business Solutions, « il s’agit de s’interroger d’abord sur la réalité des usages pour non seulement améliorer le présent, mais surtout se projeter vers l’avenir ! ». 

 

Bien mesurer le TCO 

Une flotte d’entreprise, c’est le reflet de toute une activité, qui doit évoluer au rythme des objectifs globaux de l’entreprise. « Mais la grande difficulté pour les responsables de flotte ou les dirigeants d’entreprise, c’est d’avoir le recul nécessaire pour mesurer l’ensemble des postes qui composent le TCO (Total Cost of Ownership) de leur flotte », observe Olivier Dutrech. 

Dans un premier temps, il s’agira ainsi de lancer une phase de diagnostic. « Parce qu’on ne peut optimiser que ce que l’on peut mesurer, il faut avoir une vision globale de la flotte ». Une tâche qui commence par le fait de définir une règle de nommage de chaque type de véhicule. « Faire le lien entre les véhicules de la flotte, l’usage réel et leur gestion qui en est fait, c’est le deuxième temps fort de cette démarche d’audit, celle qui consiste à réaliser la cartographie de la flotte ». 

Les experts et conseillers de Fraikin peuvent accompagner les entreprises dans cette démarche qui consiste à réconcilier les données liées aux usages réels de la flotte et ce, dans le respect de la confidentialité des données et dans volonté d’amélioration des pratiques des collaborateurs. Pour être complet nous benchmarkons également les résultats avec nos référentiels et bases de données tout en prenant en compte les spécificités des métiers de nos clients. 

 

Il y a optimisation… et optimisation 

S’engager sur la voie de l’optimisation de flotte n’a de sens que si l’on connaît les objectifs à atteindre. « Par optimisation, on peut entendre une stricte réduction des coûts. Mais elle peut aussi se traduire par une amélioration de la productivité de la flotte, ou par une réduction de l’impact environnemental », précise Olivier Dutrech. 

Dans tous les cas, le recours aux données joue un rôle prépondérant « dans la compréhension préalable des usages et dans la mesure des résultats obtenus par le projet d’optimisation car il s’agit de s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue », note Olivier Dutrech. En cas d’absence de solution de télématique en place, les experts de Fraikin peuvent s’appuyer sur des données issues des solutions qui peuvent connecter sur l’allume-cigare du véhicule, un capteur qui collecte l’essentiel des datas indispensables. 

Pour que l’optimisation soit effective, la connaissance du parc et des usages doit être mise en perspective avec la volonté de la direction générale. « Le fait que les choix bénéficient d’un sponsor interne, est un capital à la réussite du projet, confie Olivier Dutrech car, derrière les préconisations, il y aura toujours des conséquences pratiques et organisationnelles pour les collaborateurs. Des choix qui devront être portés sur le terrain »

 

Du TCO au TVO… 

Mais vouloir se borner à une compréhension purement comptable de la flotte à l’aide du TCO peut également présenter ses limites. C’est pourquoi les experts de Fraikin ont recours à un autre concept : le TVO pour Total Value of Ownership. Il s’agit de prendre en compte tous les frais associés à la flotte, y compris ceux qui ne sont pas chiffrés immédiatement. « L’exemple le plus parlant, c’est celui de la crevaison, explique Olivier Dutrech. Le coût visible, c’est celui du changement d’un pneu. Mais dans une optique TVO, une crevaison, c’est le temps d’immobilisation du véhicule, la perte d’exploitation lié à l’acheminement d’un véhicule de remplacement pour respecter des délais de livraison, le temps administratif nécessaire pour commander le pneu, puis son remplacement… soit souvent dix fois plus que le coût apparent »

Dans un projet d’optimisation de flotte, raisonner dans une dimension TVO plutôt que TCO, permet bien souvent d’aller beaucoup plus loin et d’identifier de nombreux leviers d’amélioration ! 

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